Un expert des avalanches affirme que les décès de huit personnes ce mois-ci dans les montagnes de la Colombie-Britannique et de l'Alberta - dont deux Montréalais, un père et son fils, retrouvés en fin de semaine - sont particulièrement crève-coeur en raison de la quantité d'information prévenant des risques dans ces secteurs.

Le bilan des victimes depuis le 8 mars compte des motoneigistes, des skieurs de randonnée nordique et des randonneurs.

En fin de semaine, un père et son fils ont été retrouvés sans vie près de Lake Louise, en Alberta. La Gendarmerie royale du Canada a affirmé qu'ils y étaient peut-être ensevelis depuis presque une semaine.

Un porte-parole du Centre canadien des avalanches, Ilya Storm, a indiqué que dans au moins deux cas, les gens n'étaient probablement pas conscients du risque d'avalanches, parlant d'un «défi immense» pour l'organisation.

Il a affirmé que l'organisme cherchait des moyens d'étendre la portée de ses initiatives sur la sécurité publique.

Le Centre canadien des avalanches à Revelstoke, en Colombie-Britannique, publie quotidiennement des projections sur les avalanches durant l'hiver sur Internet (www.avalanche.ca/cac) et fournit des renseignements sur les formations et l'équipement sécuritaire.

Mais la plupart de l'information est destinée aux gens comptant une certaine connaissance des dangers de l'arrière-pays.

Deux personnes qui sont mortes en raquettes, le 8 mars, étaient des touristes de l'Espagne parcourant le parc national de Banff. Dans les plus récents cas, le père et son fils en toboggan ayant été vus vivants pour la dernière fois le 9 mars étaient des touristes venant de Montréal.

Des affiches d'avertissement d'avalanches et des stands d'information se retrouvent dans certains secteurs. Une application mobile est disponible pour téléphones intelligents. Certains hôtels offrent de l'information et les diffusent dans les salons ou sur les chaînes internes de télévision.

Mais il n'y a pas de garanties que les gens vont consulter ces renseignements pertinents.