Menacé de fermeture complète au profit de ceux de Halifax et de Trenton, le Centre de sauvetage maritime de Québec restera finalement ouvert.

Le lieutenant politique de Stephen Harper pour le Québec, Denis Lebel, a confirmé à La Presse Canadienne qu'il demeurera en service, puisque que les deux autres centres où les appels de détresse auraient été redirigés n'étaient pas en mesure d'assurer des services bilingues.

«Le Centre de sauvetage maritime de Québec restera ouvert vu l'incapacité qu'on a à nous garantir qu'il y aura un français qui répond aux besoins des marins qui sera donné 24 heures par jour», a expliqué M. Lebel en entrevue.

En mai dernier, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, avait publié un rapport de suivi très sévère, relevant des lacunes qui auraient pu «mettre en danger la sécurités des marins, des pêcheurs et des plaisanciers francophones.»

Le ministre Lebel a admis qu'il s'agissait là d'un élément d'information qui a pesé dans la balance dans la décision de Pêches et Océans de garder le centre de Québec ouvert. Il affirme par ailleurs que le caucus conservateur québécois a fait des représentations auprès de la ministre Gail Shea.

«Nous, on a fait valoir le point, et aujourd'hui, on a un résultat qui est concluant pour tout le monde», a-t-il noté.

La député néo-démocrate Annick Papillon, qui a souvent posé des questions sur le sujet à la Chambre des communes, croit que les troupes de Stephen Harper n'avaient d'autre choix que faire marche arrière.

«Le gouvernement a compris qu'il fallait qu'il recule sur ce dossier-là. C'est une grande victoire pour le NPD qui a travaillé depuis près de trois ans à forcer les conservateurs pour qu'ils reculent sur cette décision-là», a-t-elle soutenu.

La survie du Centre de Québec était un secret de polichinelle sur les deux collines parlementaires, mais les conservateurs tardaient à en faire l'annonce officielle.