Le président russe, Vladimir Poutine, tente de refroidir l'ardeur des revendications du Canada au pôle Nord.

Au lendemain de la confirmation par le ministre des Affaires étrangères, John Baird, que le Canada élargissait ses revendications territoriales dans l'Arctique au-delà du secteur cartographié par les scientifiques fédéraux, M. Poutine a rétorqué sans ambages, devant l'état-major de l'armée russe.

Dans des propos télévisés dans le cadre d'une réunion avec des responsables militaires, M. Poutine a affirmé que la Russie se devait de détenir «tous les leviers» possibles pour protéger sa sécurité et ses intérêts nationaux dans l'Extrême-Arctique.

La Russie construit actuellement le plus grand brise-glace nucléaire au monde, pour ajouter à sa flotte existante de cinq navires.

Les Forces armées canadiennes, elles, ont à peine été en mesure l'été dernier d'acheter suffisamment de motoneiges pour ses soldats.

Néanmoins, Whitney Lackenbauer, une historienne de l'Université de Waterloo spécialisée dans les enjeux de l'Arctique, a soutenu que l'esbroufe militaire du président Poutine n'influencera pas les revendications territoriales internationales, et qu'elle visait davantage des enjeux politiques internes en Russie.