Le gouvernement Marois a demandé au vérificateur général du Québec, Michel Samson, de faire la lumière sur le contrat de plus de 140 000$ accordé à une avocate spécialisée en droit familial par l'ex-présidente du Tribunal administratif du Québec (TAQ), Hélène De Kovachich.

Selon les renseignements obtenus par La Presse, le mandat est parvenu hier matin au bureau du vérificateur. En vertu de l'article 36 de la Loi sur le Conseil du Trésor, le président du Conseil peut demander de telles enquêtes au vérificateur.

Mais ce mandat n'a rien d'une enquête de routine. Pendant des mois, la présidente De Kovachich a expliqué qu'elle ne pouvait préciser la teneur du mandat attribué à Me Luce Gayrard, parce qu'un juge avait accordé un interdit de publication et même autorisé que le contenu du dossier soit mis sous scellé. Une épreuve de force judiciaire est à prévoir.

Même après la démission de Mme De Kovachich de son poste de présidente du TAQ, le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, a prévenu qu'il comptait tout de même connaître les raisons de ce mandat pour lequel 140 000$ de fonds publics ont été dépensés. En commission parlementaire, Mme De Kovachich a soutenu que si ce mandat avait été accordé pour un litige personnel, elle aurait demandé un avis auprès des emplois supérieurs, au Conseil exécutif.