Contrairement à ce qu'avait promis le ministre des Finances Jim Flaherty dans son dernier budget, ce n'est pas la région de la capitale nationale qui écope le plus des compressions de personnel dans la fonction publique fédérale, mais bien le reste du pays, et ce, dans une proportion des deux tiers.

Plus tôt ce mois-ci, 760 fonctionnaires fédéraux - principalement au ministère des Ressources humaines et Développements des compétences, ont reçu un avis indiquant qu'ils pourraient perdre leur poste, ce qui porte à un peu plus de 18 000 le nombre d'employés ayant reçu pareil avis.

Selon le décompte détaillé de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), seulement 35 pour cent de ces employés se trouvent dans la région de la capitale nationale, contre 65 pour cent ailleurs au pays.

Or, le budget présenté en mars dernier par le ministre Flaherty, qui prévoyait une réduction de 19 200 postes dans la fonction publique, précisait qu'«une grande proportion des réductions des équivalents temps plein sera effectuée dans la région de la capitale nationale», et que «la répartition régionale des employés de la fonction publique fédérale sera peu touchée par la mise en oeuvre des réductions des dépenses ministérielles».

Force est de constater que cette promesse n'a pas été tenue.

L'AFPC n'est guère surprise de cette situation, estimant que l'ampleur des compressions annoncées ne pouvait faire autrement que de toucher toutes les régions puisque le gouvernement fédéral offre des services d'un océan à l'autre.

Le syndicat se dit particulièrement frustré du fait que toutes ces compressions se font sans aucune consultation, et ce, malgré un impact nuisible majeur non seulement sur les services aux Canadiens, mais aussi sur leur sécurité, notamment dans les domaines du transport maritime, de la sécurité alimentaire et de l'environnement.

Les régions les plus touchées sont, dans l'ordre, l'Ontario avec 14 pour cent du total des réductions (2609 postes), le Québec avec 13 pour cent (2336 postes), les Prairies avec 12 pour cent (2155 postes) et les provinces atlantiques qui font les frais de 10 pour cent des compressions (1876).