Un fugitif qui avait été déporté deux fois du Canada, qui est revenu par la suite, pour finalement apparaître sur la liste des personnes les plus recherchées au pays a été arrêté à Toronto.

Le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a annoncé que Wasford Uriah Steer avait été arrêté lundi.

M. Steer, âgé de 39 ans, avait été déporté en Jamaïque pour la dernière fois en 2000. Le ministre Toews a indiqué qu'il n'était pas possible de savoir quand, ni comment, M. Steer était revenu au Canada, ajoutant qu'il avait pu utiliser un faux passeport.

«Nous n'avons aucune idée du moment où il est revenu au Canada. Il pourrait être arrivé ici de manière frauduleuse, il pourrait avoir utilisé le passeport d'une autre personne et pourrait avoir été ici le jour suivant son départ», a mentionné M. Toews à l'issue d'une conférence de presse à Regina, en Saskatchewan.

«Cet homme est plutôt créatif», a-t-il ajouté.

M. Toews a expliqué que la police de Toronto avait interpellé M. Steer pour d'autres accusations avant de se rendre compte qu'il était recherché par l'Agence des services frontaliers du Canada par le biais de la liste publiée sur le site Internet du gouvernement.

L'agence a précisé que M. Steer, qui compte au moins cinq pseudonymes, se trouve illégalement au Canada après avoir été reconnu coupable de divers crimes, notamment de possession de monnaie contrefaite, mise en circulation de monnaie contrefaite, possession d'arme prohibée, ainsi que voies de fait causant des lésions corporelles, fraude et entrave.

Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement fédéral a ajouté à sa liste de personnes recherchées les noms d'immigrants et de réfugiés accusés de crimes sérieux au Canada et qui font face à la déportation.

La nouvelle section d'individus recherchés a démarré avec 30 hommes et deux femmes, arrivés au Canada par l'entremise du système d'immigration et d'asile, et qui ont obtenu la résidence permanente.

La quasi-totalité des personnes figurant sur cette liste ont été condamnées à plusieurs reprises de crimes sérieux au Canada.

Bien que l'aide du public ne soit pas liée à l'arrestation de M. Steer, le ministre Toews a affirmé que ce nouvel outil était d'une valeur inestimable.

«Je suis extrêmement satisfait de son efficacité», a-t-il expliqué.

Garder hors des frontières canadiennes des individus comme M. Steer pourrait s'avérer difficile s'ils utilisent de faux documents de voyage, a reconnu M. Toews. La reconnaissance de visage pourrait notamment être une possibilité, a-t-il suggéré.

Le ministre a aussi souligné qu'à cet égard, les discussions avec les États-Unis à propos du périmètre de sécurité étaient des plus importantes.