Québec doit assouplir ses lois pour permettre aux policiers de rencontrer des témoins importants dans la disparition d'enfants.

C'est du moins ce que plaide la directrice générale d'Enfant-Retour Québec, Pina Arcamone, qui cite l'exemple de Julie Surprenant, disparue en 1999.

L'hiver dernier, une infirmière a soutenu avoir reçu les confidences en 2006 d'un des individus interrogés par la police dans cette affaire, Richard Bouillon. Celui-ci aurait admis sur son lit de mort avoir tué l'adolescente de 16 ans et l'avoir jetée dans la rivière des Mille-Îles.

Mme Arcamone estime que si les criminels se confient à des membres du personnel soignant d'établissements hospitaliers, c'est qu'ils savent que ceux-ci sont liés par le secret professionnel. Or, selon elle, il est temps d'assouplir les lois afin d'aider les policiers dans leur travail. Ceux-ci doivent être en mesure de rencontrer rapidement ces «témoins importants» pour faire avancer leur enquête.

Pina Arcamone estime qu'autrement, les familles éprouvées sont lésées puisque des pistes importantes sont écartées, faute de preuves. À l'opposé, les criminels se vident leur coeur, soulagent leur conscience et partent en paix.

Mme Arcamone ne demande cependant pas que ces informations soient nécessairement révélées au public, mais qu'au moins, les autorités policières les aient en main pour progresser dans les dossiers de nombreuses disparitions.