Le Centre de conservation du Québec (CCQ) sera mieux outillé pour restaurer les grandes oeuvres de notre patrimoine. Il vient de recevoir une aide de 1,39 million de dollars pour agrandir son atelier consacré aux oeuvres de grande taille (monuments, statues et art public).

L'organisme gouvernemental a reçu de l'argent de la Société immobilière du Québec (900 000$) et du ministère de la Culture (490 000$).

Le CCQ se charge entre autres de restaurer et protéger des oeuvres comme celles du métro de Montréal, de la murale de Serge Lemoyne du Casino de Montréal, les sculptures d'Olindo Gratton de l'église Saint-Enfant-Jésus et les sept bas-reliefs de l'église d'Oka, qui datent de 1775.

Ces oeuvres, qualifiées de chefs-d'oeuvre, ont été présentées en conférence de presse ce matin. Cet hiver, l'église d'Oka voulait les mettre aux enchères afin de financer ses rénovations, dont le coût était estimé à 1,5 million. La ministre de la Culture, Christine St-Pierre, s'expliquait mal ce choix. Elle déplorait notamment que l'église n'ait pas demandé d'aide au Fonds du patrimoine religieux.

Ces oeuvres sulpiciennes ont finalement échappé à l'encan, grâce à la fondation du Musée de la civilisation de Québec. Elles pourront être restaurées au Centre de la conservation.

«Les oeuvres de grande dimension sont des témoins singuliers de notre patrimoine et leur restauration démontre notre attachement à valoriser notre histoire», a déclaré le ministre St-Pierre.

Créé en 1979, le CCQ compte sept ateliers, consacrés aux sculptures, peintures, métaux, pierres, textiles, meubles, documentations photographiques ainsi qu'aux objets archéologiques et ethnologiques.