En conférence de presse, les journalistes ont demandé au président de la FTQ, Michel Arsenault, si on avait déjà tenté de le corrompre ou si des dirigeants de la FTQ s'étaient déjà fait offrir de l'argent comptant.



«Je n'ai jamais eu d'offre de pot-de-vin de quelque nature que ce soit. Je n'ai jamais eu connaissance d'offres à des dirigeants de la FTQ. Je n'ai jamais, jamais eu d'offre de 300 000$ sur ma table (de la part d'un entrepreneur qui cherchait du financement) et je n'ai jamais dit à personne avoir reçu une telle offre», a dit M. Arsenault, qui serait prêt à témoigner à ce sujet à une éventuelle commission d'enquête.

À la fin octobre, La Presse écrivait qu'un émissaire de l'entreprise de décontamination Carboneutre, liée à la mafia, avait rencontré Michel Arsenault à l'été 2008 pour tenter d'obtenir un financement de 5 millions du Fonds FTQ. Cette entreprise était notamment dirigée par Jocelyn Dupuis, de la FTQ-Construction.

Hier, en marge de la conférence, Michel Arsenault a voulu donner des précisions à La Presse sur cette affaire. Il a dit: «La réponse à votre question se trouve dans le livre Mafia inc., de vos collègues André Cédilot et André Noël.»

Intriguée, La Presse a rappelé Michel Arsenault en fin de journée pour avoir des précisions. Le président de la FTQ a alors expliqué qu'il faisait simplement référence au passage du livre où il est question d'une demande de financement de Carboneutre qui a été refusée à Jocelyn Dupuis et à Reynald Desjardins, un proche de Vito Rizzuto.

«Je ne fréquente pas la mafia et je ne connais pas ce monde-là. Est-ce possible que j'ai été assis à une partie de hockey à côté d'un mafioso, je ne sais pas, mais ça se peut. Est-ce possible que, depuis que je suis à la FTQ, quelqu'un de la mafia soit venu me voir, c'est possible, mais je ne sais pas. Je ne connais personne dans la mafia à part ceux dans les livres que je lis», a dit M. Arsenault.