Air Canada a démenti les rumeurs selon lesquelles l'immigrant clandestin ayant tenté de se faufiler au Canada, dissimulé sous un masque de vieillard, avait été admis à bord d'un avion après une simple vérification d'une carte Aéroplan.

Le transporteur aérien a indiqué qu'il menait une enquête interne en partenariat avec l'entreprise Singapore Airport Terminal Services (SATS), en charge de vérifier les passeports des passagers d'Air Canada en provenance de Hong Kong.

Selon Air Canada, plusieurs vérifications d'identité ont normalement lieu à l'aéroport de Hong Kong, notamment un contrôle effectué par les autorités chinoises. Les papiers des passagers sont aussi vérifiés à la porte d'embarquement.

L'immigrant clandestin avait retiré son déguisement dans les toilettes de l'avion avant de revenir sous sa vraie apparence dans l'habitacle de l'avion.

Après ce changement, l'équipage a alerté Air Canada, qui a à son tour demandé à l'Agence des services frontaliers du Canada de se tenir prête à cueillir le passager, selon un porte-parole de l'entreprise.

En atterissant au Canada, il a soumis une demande pour obtenir le statut de réfugié.

L'immigrant clandestin est détenu à Vancouver par les services frontaliers et devrait comparaître lundi devant la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada.

L'incident, survenu le 29 octobre dernier, a fait les manchettes partout sur la planète cette semaine après avoir été dévoilé par CNN, faisant augmenter les inquétudes quant à la sécurité dans les aéroports.

À l'occasion d'un forum international sur la sécurité organisé à Halifax, le ministre de la Sécurité publique du Canada, Vic Toews, a semblé vouloir minimiser l'incident.

Il a notamment affirmé que, sauf pour le masque de silicone, ce dossier était semblable à tous les autres, ajoutant que ce n'était qu'en raison d'une fuite qu'il était devenu public.