Une étude indépendante effectuée sur le milieu de travail de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a révélé que la lenteur de la réforme menée au sein de la force de police nationale avait frustré certains policiers.

Un résumé du processus d'examen indique que si de grandes améliorations ont été faites, il reste encore beaucoup de travail à accomplir.

La tension a escaladé au sein de la haute direction de la GRC au cours des derniers mois, certains accusant le commissaire de la GRC, William Elliott, d'intimidation et de comportement méprisant.

Le ministère de la Sécurité publique a embauché l'ancien directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SRCS), Reid Morden, afin de mener des entrevues auprès de policiers mécontents, au siège national de la GRC à Ottawa. M. Morden devait publier un rapport sur la façon d'amélioration les relations.

Dans un résumé adressé au ministère de la Sécurité publique et daté du 25 août, M. Morden indique que la GRC n'a pas suffisamment publicisé les modifications effectuées dans le cadre des efforts de réforme.

La Presse Canadienne a obtenu, en vertu de la Loi d'accès à l'information, une copie du résumé de quatre pages de M. Morden.

L'ancien directeur du SRCS a interviewé une dizaine de personnes, dont M. Elliott, ainsi que des membres du personnel, entre le 3 et le 11 août. M. Morden s'est également entretenu avec un avocat de Toronto, David Brown, qui avait conclu dans un rapport gouvernemental en 2007 que la GRC était «terriblement déchirée». Il a aussi parlé au président du conseil de mise en oeuvre de la réforme à la GRC, David McAusland.

M. Morgen a rencontré le sous-ministre du ministère de la Sécurité publique, Bill Baker, le 13 août. Il a toutefois refusé d'indiquer ce qui avait été dit au cours de cette conversation pour des raisons de confidentialité. Dans un courriel, le ministère a indiqué que «le gouvernement poursuivra la réforme et le renforcement de la police nationale, et continuera de s'assurer que la GRC est une organisation forte et responsable.»

Le service anglophone de Radio-Canada, la CBC, avait récemment révélé que M. Elliott avait indiqué, par courriel, que des modifications seraient effectuées au sein de «l'équipe de la haute-direction». Ce changement est survenu après que M. Morden eut noté des niveaux de tensions nuisibles et des inquiétudes quant à la progression des réformes.

Selon M. Morden, on doit se concentrer sur «l'intégrité de la GRC, incluant son leadership et sa gestion, pour remédier aux failles présentes au sein de l'équipe directionnelle de l'organisation».