Le plus haut responsable militaire canadien en Haïti a été relevé de son commandement et fait l'objet d'une enquête interne.

Le colonel Bernard Ouellette, chef d'état-major de la force militaire des Nations unies en Haïti (MINUSTAH), fait face à plusieurs allégations, dont celle d'avoir été impliqué dans une relation inappropriée.

Un porte-parole du Commandement de la Force expéditionnaire du Canada (COMFEC), le lieutenant-colonel Chris Lemay, a refusé de discuter de ces allégations, affirmant qu'un enquête était présentement menée par la chaîne de commandement. Il a toutefois précisé que le lieutenant-général Marc Lessard avait décidé qu'il valait mieux, pour le moral de la petite équipe, de relever le colonel Ouellette de ses fonctions.

Le lieutenant-colonel Chris Lemay a également dit que l'allégation de relation inappropriée qui vise le colonel Ouellette n'implique pas un autre membre des Forces canadiennes.

Le colonel Ouellette, qui a reçu des éloges pour son sang-froid dans la gestion de l'aide canadienne après le puissant séisme qui a détruit le quartier général de l'ONU à Port-au-Prince, était presque arrivé au terme de sa mission d'un an en Haïti. Il a été relevé de ses fonctions le 26 juin.

Ce cas survient alors que les Forces armées continuent d'enquêter sur le brigadier-général Daniel Ménard, qui a été relevé de ses fonctions de commandement en Afghanistan pour avoir présumément entretenu une relation inappropriée avec une subalterne de sexe féminin.

Le lieutenant-colonel Lemay affirme que le renvoi du colonel Ouellette n'a pas été rendu public immédiatement car il est considéré comme un officier d'état-major, alors que le brigadier-général Ménard jouait un rôle beaucoup plus public.