Pour la quatrième année consécutive, le gouvernement conservateur a prolongé la période d'amnistie pour les propriétaires d'armes à feu qui n'ont toujours pas enregistré leur arme au registre national.

Les troupes de Stephen Harper accordent ce délai aux particuliers depuis leur arrivée au pouvoir, en 2006.

Comme ils le répètent depuis qu'ils forment le gouvernement, les conservateurs souhaitent abolir le registre des armes d'épaule. Mais constatant qu'il serait difficile de faire adopter une mesure en ce sens dans un Parlement minoritaire, le gouvernement n'a jamais cherché à faire cheminer bien loin ses projets de loi qui sont morts au feuilleton.

Le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a annoncé vendredi que le gouvernement prolongeait encore d'un an la période d'amnistie à l'enregistrement des armes à feu, ainsi que la période de dispense des droits à payer pour renouveler ou reclasser un permis.

Moins de 24 heures auparavant, le numéro 2 de la direction de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le sous-commissionnaire supérieur Bill Sweeney, se déclarait en faveur du maintien du registre des armes à feu national, alors qu'il s'exprimait devant le comité parlementaire de la sécurité publique, jeudi après-midi.

De passage devant le comité de la sécurité publique de la Chambre des communes, il a fait valoir qu'il existait de nombreuses preuves que le registre favorise la sécurité des policiers et de la population.

Un projet de loi d'une députée conservatrice visant l'abolition du registre est à l'étude aux Communes.