Le gouvernement fédéral suivra de près les Jeux olympiques de Vancouver pour s'assurer que la traite de personnes ne soit pas un problème, a assuré mardi le ministre fédéral de la Sécurité publique, Peter Van Loan.

A l'issue d'une rencontre au sujet de la sécurité frontalière avec la secrétaire de la Sécurité intérieure des Etats-Unis, Janet Napolitano, M. Van Loan a déclaré que les autorités ne disposaient pas de preuves démontrant que des opérations de trafic de personnes étaient planifiées pour les Jeux olympiques.

Selon le ministre, la traite de personnes n'est pas un crime uniquement présent lors de la tenue de jeux olympiques, mais plutôt d'un problème pour le Canada durant tous les événements spéciaux.

M. Van Loan a ajouté que son gouvernement travaillait avec le service de police de Vancouver pour éviter le trafic de personnes.

De nombreux groupes militant pour les droits de la personne avertissent depuis des années que des femmes pourraient être forcées de se prostituer par des groupes de crime organisé désirant tirer profit de l'affluence des visiteurs lors des Jeux olympiques de Vancouver.

Plusieurs campagnes ont été lancées par différents groupes communautaires de Vancouver, dont l'Armée du Salut, dans le but de conscientiser la population à propos de la traite de personnes, et pour mettre en garde contre l'augmentation potentielle des activités liées au commerce du sexe pouvant souvent aller de pair avec les événements sportifs internationaux.

De son côté, Janet Napolitano a annoncé mardi que les Etats-Unis allaient fournir au Canada une aide pour assurer la sécurité lors des Jeux olympiques.

Elle a expliqué que son pays voulait s'assurer que les visiteurs puissent traverser la frontière aisément et que les informations relatives à l'application de la loi soient partagées avec les autorités canadiennes.

Mardi, la secrétaire américaine de la Sécurité intérieure a en outre annoncé que les Etats-Unis allaient s'allier au Canada, au Royaume-Uni et à l'Australie dans le cadre d'un programme de partage de données biométriques.

Ce programme permettrait aux gouvernements de traquer les personnes déposant de fausses demandes de statut de réfugié, en recourant notamment aux empreintes digitales pour avoir accès à des informations relatives à l'identité, à la nationalité, aux voyages et à l'immigration.