Un jeune sur quatre affirme que, par-dessus tout, il rêve de réussir sa vie familiale. Chez les 18 à 34 ans, les désirs de gagner à la loterie et de voyager occupent les deuxième et troisième rangs.

Même lorsqu'il s'agit du bonheur ultime, les jeunes donnent la priorité à la famille dans une proportion de 47%, loin devant les amis (8%) et l'amour (7%).

Des résultats qui ne surprennent pas Rose-Marie Charest, présidente de l'Ordre des psychologues du Québec.

«Ce sont les enfants des premiers divorces, rappelle-t-elle. Ce sont des enfants qui se sont dit: moi, quand je vais être grand, ça va se passer autrement. Le désir et la volonté d'y arriver, c'est sûrement un bon point de départ pour que ça fonctionne pour eux. Évidemment, ils ne sont pas à l'abri des difficultés simplement parce qu'ils veulent réussir.»

La psychologue s'intéresse à une tendance qui s'accentue au Québec, et que le sondage met en lumière: le désir de réussir sa vie de famille habite autant d'hommes que de femmes. D'après le sondage réalisé par Angus Reid, 18% des hommes et 17% des femmes, tous âges confondus, rêvent d'abord et avant tout de vivre au sein d'un foyer harmonieux.

«Comme ils ont le choix, les jeunes font de la famille leur rêve à eux, poursuit Mme Charest. Ce n'est plus quelque chose qui est imposé par la société. Il y a 20 ou 25 ans, vous n'auriez jamais vu la famille mêlée aux autres rêves des Québécois. À l'époque, on n'y rêvait pas, ça allait de soi! Maintenant, on choisit d'avoir des enfants ou pas. Voilà pourquoi on dit que la nouvelle génération de travailleurs tient tant à sa qualité de vie.»

D'après le sondage, environ 5 % des jeunes de 18 à 35 ans considèrent que pour être heureux, ils doivent connaître la réussite professionnelle.