Le collectif Echec à la guerre entend démontrer que George W. Bush n'est pas le bienvenu à Montréal.

L'ancien président américain a été invité par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain pour une conférence qui doit avoir lieu le 22 octobre. Il doit y présenter ses réflexions sur ses années à la Maison-Blanche et sur sa vision des enjeux mondiaux du 21e siècle.

Le collectif dénonce cette initiative en condamnant les politiques adoptées par George W. Bush alors qu'il était au pouvoir. Dans la mire des militants, on retrouve les positions néolibérales américaines, le piètre bilan environnemental de l'administration Bush et les offensives militaires en Irak et en Afghanistan.

«Le déclenchement de deux guerres d'agression et d'occupation qui durent toujours font en sorte qu'encore aujourd'hui, les populations en paient tragiquement le prix», a indiqué le porte-parole du collectif, Charles Lemieux.

«George W. Bush a autorisé l'utilisation de la torture, de détentions arbitraires et j'en passe.»

Il déplore que les milieux d'affaires canadiens cherchent à entendre M. Bush, que ce soit à Toronto, Calgary ou Saskatoon.

«Il viendra réaffirmer ses idées ultra-conservatrices auprès de gens qui ont les moyens de s'offrir ce type d'événement, dont le billet peut atteindre 400 $, pour l'écouter parler de privatisation des services publics et des sociétés d'Etat. Ce n'est pas anodin», dénonce M. Lemieux.

D'autres organisations se préparent également à offrir un comité d'accueil à l'ancien président des Etats-Unis. C'est le cas de Lawyers Against the War, un groupe canadien qui milite pour que George W. Bush soit littéralement interdit de séjour au pays. Cette revendication s'étend aussi à l'ancien vice-président américain Dick Cheney et à l'ancien premier ministre britannique Tony Blair. Tous ces anciens dirigeants sont pointés du doigt pour avoir supporté les conflits militaires en Irak et en Afghanistan.

Les manifestants se donnent rendez-vous le 22 octobre dès 13 h devant l'Hôtel Reine-Elizabeth à Montréal.