Un juge de la Cour fédérale se prononcera lundi sur une injonction visant à autoriser le député britannique George Galloway à entrer au pays pour y donner une série d'allocutions contre la guerre.

Le gouvernement fédéral a fait savoir à M. Galloway dans une lettre lui ayant été adressée ce mois-ci qu'il lui refusait l'entrée au pays parce qu'il a violé certaines dispositions de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, en particulier celles relatives au terrorisme.

Le gouvernement de Stephen Harper soutient que M. Galloway, élu à cinq reprises au Royaume-Uni, ne peut pas entrer au Canada parce qu'il s'adonne au terrorisme et qu'il faisait partie d'un groupe qui s'adonnait au terrorisme.

Cette position serait fondée sur le fait que M. Galloway a livré de l'aide humanitaire à Gaza à la suite de la récente offensive menée par Israël, et qu'il a donné 45 000 $ au gouvernement du Hamas, une organisation considérée comme terroriste au Canada.

Les avocats du parlementaire britannique se sont présentés en Cour fédérale à Toronto, dimanche, pour demander une injonction contre l'ordre d'interdiction afin de lui permettre d'entrer au Canada jusqu'à que son cas fasse l'objet d'une révision judiciaire.

Le juge Luc Martineau - qui a procédé via vidéo depuis Ottawa - doit rendre sa décision lundi.

Entre-temps, les organisateurs de la tournée de M. Galloway ont indiqué que les discours auraient lieu comme prévu dans quatre villes canadiennes, dont Montréal, que le parlementaire puisse être présent ou non.

La première des allocutions est prévue lundi à Toronto, à 19h00. Les organisateurs affirment que si le juge rend une décision favorable à M. Galloway avant 14h00, il pourra franchir la frontière à temps. Dans le cas contraire, les discours du député seront télédiffusés.

Stephen Gold, avocat du ministère de la Justice, a affirmé qu'une lettre avait été envoyée à M. Galloway par pure courtoisie afin qu'il ne se présente pas à la frontière et risque d'y être détenu.