Un des fondateurs du défunt Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM), Jean Roy, est décédé samedi dernier d'une crise cardiaque à l'âge de 78 ans.

M. Roy faisait partie de cette coalition de militants progressistes qui contestait le maire Jean Drapeau dont les projets d'envergure, critiquait-on, ne bénéficiaient qu'à une classe privilégiée. Ainsi, il a participé à la naissance du RCM en 1974. 

Il a d'ailleurs été élu conseiller municipal la même année comme représentant du district Saint-Jean-Baptiste (Plateau Mont-Royal) aux côtés notamment de John Gardiner et Thérèse Daviau.

Réélu en 1982, M. Roy remit sa démission deux ans plus tard afin de provoquer une élection partielle et ainsi permettre l'entrée en scène officielle de Jean Doré. En cédant son siège, M. Roy a contribué à ce que le RCM accède à l'hôtel de ville en 1986. Jean Roy a également présidé le parti de 1980 à 1982.

Très attaché à Montréal et à la démocratie montréalaise instaurée par l'administration du maire Jean Doré, M. Roy se montra toutefois fort critique de son parti à la fin du deuxième mandat. En 1994, il apporta son soutien aux élus du RCM qui avaient tour à tour, claqué la porte de la formation politique pour siéger comme indépendants au conseil municipal.

Puis, il s'est joint au parti naissant de l'ex-haut fonctionnaire Pierre Bourque, Vision Montréal. Il contribua comme bien d'autres ex-partisans du RCM à l'élection à la mairie de M. Bourque avant de déchanter moins d'un an plus tard.

M. Roy avait abandonné ses activités à la suite d'un grave accident de la route survenu en 1998.  

Sa conjointe, sa famille et ses amis lui rendront un dernier hommage demain, lors d'une cérémonie commémorative au 4231, Saint-Laurent.