La Société de transport de Montréal (STM) a sévèrement sanctionné vendredi le débrayage de ses dizaines de chauffeurs d'autobus du Centre de transport d'Anjou qui avaient refusé de prendre le volant en pleine chute de neige il y a deux semaines, au grand dam de milliers de Montréalais.

Près de 200 chauffeurs de la STM d'Anjou ont reçu vendredi une lettre de mesure disciplinaire en lien avec leur refus de travailler du 21 novembre. «Ils ont été sanctionnés pour avoir participé à un arrêt de travail, à différents degrés. Nous ne dévoilons pas la teneur des mesures, mais elles sont en respect de la convention collective et varient selon le dossier de l'employé et la gravité du geste posé», a indiqué Amélie Régis, porte-parole de la STM. Les sanctions vont ainsi de l'avis disciplinaire à la suspension.

Même si seulement  84 chauffeurs avaient refusé de conduire leur autobus ce matin, c'est près de 200 employés de la STM qui ont été sanctionnés par la direction. Ceux-ci ont «participé à différents degrés à l'arrêt de travail», explique Amélie Régis.

Les chauffeurs du Centre de transport d'Anjou exigeaient d'obtenir une formation de leur employeur pour remplir correctement un nouveau formulaire obligatoire. Or, les changements apportés au formulaire étaient relativement mineurs et selon la STM, les employés avaient eu l'occasion de s'informer à ce sujet dans les jours précédents.

Il n'a pas été possible de joindre un représentant du Syndicat des chauffeurs de la STM samedi matin. Dans un communiqué diffusé le lendemain du débrayage, le syndicat avait toutefois affirmé n'avoir «ni encouragé ni cautionné d'aucune façon, tacite ou explicite, un arrêt de travail».