Au tour de l'école primaire Sainte-Bibiane, dans Rosemont, de devoir fermer à brève échéance, le temps de réaliser des travaux d'urgence. Il s'agit de la sixième école vétuste de la Commission scolaire de Montréal à être fermée pour cause de rénovations au cours des trois dernières années.

En entrevue à La Presse, Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM, a expliqué que des travaux majeurs aux fondations de l'école sont à faire et que la maçonnerie est à refaire au complet.

Ceci étant, les élèves des 14 classes devront être relocalisés pendant deux à trois ans. Ce qui est probable, c'est qu'ils iront à l'école Sans-Frontières, située dans le même quartier, où l'on achève heureusement des travaux d'agrandissement. «Cette école avait besoin à la prochaine rentrée de cinq ou six classes. Les autres pourront être utilisées par les élèves de Sainte-Bibiane», explique Mme Harel-Bourdon.

Ce qu'il reste surtout à déterminer, c'est le moment où les élèves déménageront leurs pénates, soit dès janvier, à la relâche de mars ou à la rentrée d'août 2015.

Y a-t-il moisissures? «On soupçonne qu'il pourrait y en avoir», répond Mme Harel-Bourdon.

Le plus récent test de qualité de l'air remonte à l'an dernier et selon Mme Harel-Bourdon, les résultats ne nécessitaient pas alors de transfert immédiat.

Ces derniers temps, la CSDM a fait circuler des questionnaires pour savoir si le personnel de l'école présentait des symptômes pouvant être liés à l'insalubrité de l'école. «Des gens ont eu des inconforts», a dit Mme Harel-Bourdon, sans en préciser le nombre.

Selon nos informations, ce serait le cas de 14 personnes. Selon la CSDM, cependant, aucun membre du personnel n'a dû été retiré de l'école. La Direction de santé publique de Montréal n'est pas dans le dossier.

Des problèmes connus depuis janvier

S'il se montre soulagé qu'un déménagement à l'école Sans-Frontières soit possible, André Malacket, qui siège au comité de vigie mis en place pour obtenir des réponses sur la situation de l'école, est «totalement insatisfait» de la façon dont la CSDM a mené le dossier. «On sait depuis janvier 2014 qu'il y a des problèmes à l'école, mais la CSDM a fait preuve d'un manque total de transparence», dénonce-t-il.

Même son de cloche du côté d'Anne-Marie Savoie, dont les deux enfants fréquentent l'école Sainte-Bibiane et qui siégeait elle aussi jusqu'à tout récemment au comité de vigie. «Jusqu'ici, même si la situation est connue depuis des mois, il a été à peu près impossible d'obtenir quelque réponse que ce soit. Et là, voilà qu'on est placé devant le fait accompli.»

Avant l'école Sainte-Bibiane, dans Rosemont, la CSDM a dû fermer et transférer les élèves des écoles Baril, Hochelaga, Saint-Nom-de-Jésus, Saint-Gérard et Sainte-Catherine-de Sienne.