Un ex-sergent de la Sûreté du Québec (SQ) condamné à six mois de prison pour fraude en janvier dernier vient d’obtenir sa libération conditionnelle. Après s’être battu jusqu’en Cour suprême, Nicolas Landry avoue finalement avoir menti sur son état de santé pour être déclaré invalide à vie.

« Vous affirmez que vous avez fait preuve d’aveuglement volontaire et que vous ne réalisiez pas l’ampleur de votre manque de transparence envers le médecin arbitre. Aujourd’hui, vous saisissez mieux l’aspect inadéquat de vos gestes », relate la Commission québécoise des libérations conditionnelles.

Dans cette décision rendue publique lundi, la Commission accorde la libération conditionnelle à Nicolas Landry, comme il a purgé le tiers de sa peine de six mois.

Le policier déchu de la SQ avait été reconnu coupable de fraude en 2018 au terme de son procès. Pendant des années, Nicolas Landry a fait semblant d’être malade au point d’être déclaré invalide de façon permanente. Ce mensonge lui permettait de toucher son plein salaire jusqu’à sa retraite en 2026.

Dans le Sud malgré son « invalidité »

Nicolas Landry disait à son médecin ne pas sortir « très souvent » de la maison et « manquer d’énergie » pour toute activité. Mais dans les faits, le policier « invalide » gérait à temps plein plusieurs agences de voyages. Il se rendait même à l’étranger pour son travail.

D’ailleurs, Nicolas Landry se la coulait douce au Mexique quand la Cour d’appel l’a obligé à se livrer aux autorités carcérales en septembre 2022.

C’est finalement en janvier 2024, six ans après le verdict de culpabilité, que Nicolas Landry a pris le chemin de la prison après avoir épuisé son ultime recours devant la Cour suprême.

La prison a visiblement fait réfléchir Nicolas Landry, puisque le fraudeur reconnaît maintenant ses torts et exprime des regrets. Il dit toutefois qu’il vivait de l’intimidation de la part de ses collègues à l’époque.

« La Commission relève que vos délits, bien que graves, ne comportaient pas de violence, que vous ne présentez pas une personnalité criminelle et que vous pouvez compter sur le soutien d’un solide réseau social », soutient la Commission pour expliquer l’octroi de la libération conditionnelle.