L'actuel responsable à Laval des travaux publics, des services de la culture, des loisirs et du développement social, Jacques Ulysse, devrait se hisser à la direction générale de la troisième plus importante municipalité du Québec dès la mi-décembre.

En effet, le comité exécutif recommande la nomination de M. Ulysse à la tête de l'appareil administratif lavallois. M. Ulysse remplacerait ainsi Serge Lamontagne qui l'avait embauché il y a deux ans, et qui est parti à la Ville de Montréal comme directeur général en juillet dernier. C'est la directrice générale adjointe Carole Imbeault qui a rempli les fonctions de façon intérimaire.

Le conseil municipal sera appelé à voter lors de l'assemblée de mardi soir prochain ; les deux tiers des voix sont nécessaires pour entériner la nomination du directeur général.

Jacques Ulysse occupe le poste de directeur général adjoint-service de proximité depuis juin 2016. Il est diplômé en droit et détient un diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion et une maîtrise en administration des affaires de HEC Montréal. Il a travaillé une dizaine d'années comme avocat avant de se tourner vers la gestion de l'approvisionnement dans le secteur privé puis au ministère de la Santé et des Services sociaux. C'est en 2011 qu'il a fait le saut dans le monde municipal, au sein de la haute fonction publique montréalaise.

Par voie de communiqué, le maire Marc Demers a salué les compétences de Jacques Ulysse. « Rigoureux et mobilisateur, il a démontré un réel désir d'instaurer des mécanismes permettant d'améliorer les relations entre la Ville et les citoyens », a souligné M. Demers.

Ce dernier a présidé le comité de sélection qui a choisi M. Ulysse. Outre le maire, trois autres élus dont Claude Larochelle de l'opposition officielle y siégeaient. Un expert externe, spécialisé en recrutement, les accompagnait.

Le choix d'un directeur général est un geste important pour une administration municipale afin de mettre en oeuvre une vision politique. C'est la première fois depuis son accession au pouvoir en 2013 que le maire Demers a cette possibilité puisque Serge Lamontagne avait été embauché par la tutelle qui avait alors les rênes entre les mains.

Le maire et le directeur général seront des alliés, mais pas à n'importe quel prix, rappelle la professeure Danielle Pilette de l'UQAM, spécialiste de la gestion municipale. « Les élus veulent que cette personne-là tienne compte des enjeux politiques. Mais le directeur général doit garder une certaine indépendance pour remplir les fonctions qui lui sont dévolues en vertu de la Loi sur les cités et villes ou d'autres lois », souligne Mme Pilette.

PHOTO FOURNIE PAR LA VILLE DE LAVAL

Jacques Ulysse