L'administration Plante a défendu l'imposition d'une nouvelle taxe sur le transport en commun dans le budget 2019, y voyant une façon plus transparente d'informer les citoyens sur l'utilisation des fonds publics.

Alors que le conseil municipal doit officiellement adopter aujourd'hui le budget 2019, l'opposition à l'hôtel de ville réclame l'abolition de la nouvelle « taxe relative à l'Autorité régionale du transport métropolitain » (ARTM). L'administration Plante a en effet imposé une taxe d'un quart de cent par 100 $ de valeur de propriété, ce qui a contribué à une hausse de 0,3 % pour les immeubles résidentiels. Celle-ci représentera une augmentation de 12 $ pour une propriété de 460 000 $.

« On a envie de donner l'heure juste aux Montréalais », a justifié la mairesse Valérie Plante. L'élue juge plus transparent d'expliquer qu'une partie des taxes sert à financer le transport en commun.

« Avant, on prenait de l'argent dans le budget général, on trouvait cela important [d'avoir une taxe dédiée] parce que notre administration accorde tellement d'importance au transport collectif et la mobilité », a précisé Mme Plante.

La nouvelle taxe générera 11,4 millions en 2019. C'est loin de couvrir l'augmentation de la contribution que Montréal doit verser à l'ARTM, nouvel organisme gérant les fonds dédiés aux transporteurs dans la région de Montréal. La métropole devra en effet verser 599,2 millions en 2019, soit 24,9 millions de plus que cette année.

L'ARTM versera pour sa part 1,4 milliard à la Société de transport de Montréal, soit 67 millions de plus que cette année.

L'administration Plante refuse également une autre demande de l'opposition, qui souhaite consacrer le million pour le bureau de la ligne rose à l'étude du tramway vers l'est. « Je ne dirai jamais aux gens de Montréal-Nord, de Saint-Michel ou de Lachine : "Désolée, restez dans le trafic, on ne s'occupera pas de vous" », a rétorqué la mairesse.