«De l'amateurisme, de l'improvisation, du gros n'importe quoi», s'insurge le maire d'Anjou, Luis Miranda. Selon le maire de l'arrondissement de l'est de Montréal, les «jeunes» de l'administration de Valérie Plante sont les seuls responsables de la décision de l'entreprise étrangère Solargise d'abandonner l'idée de s'installer à Anjou pour plutôt s'établir sur un terrain de Salaberry-de-Valleyfield.

Le maire Miranda venait tout juste de parler avec un gestionnaire du Club de golf Métropolitain Anjou lorsque joint par La Presse. «On m'a confirmé que le promoteur laisse tomber son idée de s'installer à Anjou. Il faut blâmer la Ville de Montréal pour ça. C'est malheureux, mais personne ne semblait savoir quoi faire avec ça dans l'équipe de la mairesse Plante.»

Au début de l'été, un porte-parole de l'entreprise étrangère de panneaux solaires avait confirmé auprès de La Presse son intention de déployer un projet de 2,3 milliards à Anjou, créant du même souffle au moins 1000 emplois directs. Mais voilà qu'un mois plus tard, la municipalité de Salaberry-de-Valleyfield vient d'adopter une résolution en séance extraordinaire permettant à Solargise d'acquérir un terrain de 3 millions de pieds carrés dans le parc industriel, à proximité du port maritime.

Du côté de la firme de relations publiques National, porte-parole de l'entreprise indo-britannique, on a confirmé l'information sans en préciser les motifs, et les derniers développements. Malgré cette volte-face, la Ville de Montréal persiste à dire «qu'elle poursuit» son travail dans ce dossier.

«La collaboration est excellente entre les deux parties. Des discussions ont lieu sur une base régulière afin de partager de l'information et nous avons d'autres rencontres prévues cette semaine. Par ailleurs, le dossier est traité de façon prioritaire par le Service de développement économique», a soutenu le directeur des communications du cabinet de la mairesse et du comité exécutif, Marc-André Viau.