La mairesse Valérie Plante dit comprendre la déception du père de la jeune fille défigurée par un pitbull face à la suspension des règles ciblant cet animal, mais maintient que le véritable problème se trouve à l'autre bout de la laisse. «Il y a des propriétaires qui ne devraient pas avoir de chien et c'est là dessus qu'on mise.»

L'élue a réagi ainsi à la sortie hier de Bernard Biron, dont la fille a été attaquée par un chien de type pitbull en 2015, lui laissant de graves séquelles. L'homme a déploré l'abandon des règles ciblant ce type de chien.

«Je comprends la réaction de ce père. Ça me touche. Mais on est d'accord: un chien dangereux ne devrait pas se retrouver entre les mains de quelqu'un qui ne se comporte pas bien. Le problème, c'est le propriétaire du chien», a indiqué la mairesse lors d'un point de presse.

Projet Montréal s'est toujours opposé au règlement de l'ancienne administration qui ciblait les pitbulls, suspendant ces règles peu après son entrée au pouvoir. «Que ce soit un pitbull, un Husky ou un autre, ce que je ne veux pas, c'est que mes inspecteurs passent leur temps à faire des tests d'ADN pour savoir si c'est un pitbull», a souligné Valérie Plante.

Le propriétaire de l'animal ayant blessé la jeune Vanessa Biron, Karim Jean Gilles, subit présentement son procès pour avoir causé des lésions par négligence criminelle.