Le nouveau président de l'Autorité des marchés publics, Denis Gallant, nie catégoriquement qu'une enquête ait été déclenchée sur la gestion de Gertrude Bourdon, désormais candidate libérale, à l'époque où elle dirigeait le CHUQ, l'hôpital universitaire de Québec.

«D'ici le 25 janvier 2019, je n'ai aucun pouvoir d'enquête. Le seul pouvoir que j'ai, c'est de monter ma boîte sur le plan administratif», a indiqué Me Gallant, joint par La Presse jeudi.

«Il n'y a pas d'enquête, je n'en ai pas le pouvoir», a déclaré M. Gallant, soulignant qu'il se trouvait bien malgré lui acteur dans la campagne électorale.

Il avait reçu une lettre de la candidate caquiste de Louis-Hébert, Geneviève Guilbault, qui lui demandait de se pencher sur le fractionnement d'un contrat pour qu'il puisse être accordé de gré à gré.

«Pour être poli, j'avais reçu une lettre à mon nom. J'ai expliqué dans une lettre que je n'avais pas de pouvoir d'enquête avant janvier 2019. J'ai pris la peine d'écrire: "sans statuer sur le fonds de votre demande, et n'ayant légalement aucun pouvoir de le faire, j'ai demandé l'ouverture d'un dossier pour que l'autorité examine les suites à donner à cette affaire"», a expliqué M. Gallant. Cette démarche visait surtout à garder une trace de la demande de Mme Guilbault. «Je suis avocat, je ne veux pas que les documents se perdent», a-t-il indiqué.