Le 7 avril, jour du scrutin, ça passera ou ça cassera pour François Legault.

En entrevue avec La Presse, hier, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a clairement admis qu'à moins que son parti progresse, il menait actuellement sa dernière campagne électorale.

« C'est la campagne de ma vie parce que si les gens n'appuient pas les idées que je vais marteler pendant 33 jours, ben je me cherche pas une job, je vais aller faire autre chose », a-t-il dit.

« C'est cette fois-ci que ça se passe. »

M. Legault a affirmé qu'il « voit les sondages » et qu'il « voit la réaction de la population ».

Selon lui, le virage proposé par sa formation politique n'est pas doux et peut faire peur aux électeurs. « Ce sont des changements qui sont durs, a-t-il admis. Moi, je persiste et je signe, je ne changerai pas de discours. » Les familles de la classe moyenne - « étouffées » par les impôts et les taxes - comprennent toutefois l'importance de ce virage, a-t-il plaidé.

La « journée 0 » de sa campagne électorale n'a pas été de tout repos.

M. Legault s'est réveillé hier matin devant les chiffres d'un sondage Léger qui lui attribuait 15 % des intentions de vote. Quelques heures plus tard, alors que Pauline Marois déclenchait les élections à Québec, il annonçait le départ de sa députée Hélène Daneault, le visage de la CAQ en matière de santé.