Le robot qui écumait le réseau social Twitter pour recopier tous les messages touchant la Coalition avenir Québec a été désactivé après avoir été vivement critiqué par les libéraux qui accusaient le parti de Françpois Legault de gonfler ainsi artificiellement sa notoriété.

La Presse faisait état ce matin de ce compte créé par un jeune militant de la formation. Karl Bertrand, qui agit comme bénévole dans la circonscription de Labelle, au nord de Montréal, disait avoir créé ce robot, baptisé CAQbot, pour archiver tous les messages touchant la jeune formation politique.

Mais voilà, au passage, le compte dédoublait tous les messages. En un peu plus de deux mois, elle a ainsi relayé près de 11 000 messages, soit à un rythme de plus de 150 messages par jour. Les libéraux y voyaient une façon de gonfler la notoriété du parti.

La pratique n'est pas illégale, mais soulève des questions éthiques, dit Bruno Guglielminetti, directeur des communications numériques chez National. «On voit ces robots souvent dans des domaines bien précis, comme en informatique et dans le sport. C'est un agrégateur de tweets, ça rassemble autant les bons et les mauvais messages. Il n'y a rien d'illégal, mais dans un contexte politique, ça joue sur la perception des gens», dit-il.

L'élection 2012 se montre fertile en controverses sur les réseaux sociaux. À la mi-juillet, un vidéo mis en ligne avait accusé le Parti québécois d'avoir «acheté des amis» à sa chef, Pauline Marois, sur le réseau social Facebook. La formation s'était défendue en indiquant que sa soudaine hausse de popularité était liée davantage à une campagne publicitaire ciblée.

La CAQ a quant à elle dû remercier l'un de ses candidats avant le début de la campagne, Kamal Lutfi, pour avoir qualifié de «racistes» les souverainistes. Très actif en ligne, le chef François Legault avait pour sa part été critiqué pour un message jugé sexiste lorsqu'il avait écrit «les filles attachent moins d'importance au salaire que les garçons».