Mario Dumont blâme les libéraux pour les difficiles pourparlers qui entourent le débat des chefs. De passage à Gatineau, lundi, le chef de l'ADQ a affirmé que l'»arrogance» et le «cynisme» du PLQ sont à l'origine du blocage.

Allusion à une vieille chanson du groupe Les Sultans, Mario Dumont a comparé Jean Charest à une poupée « qui fait non, non, non ».

« Il y aurait peut-être un débat, mais à condition que le consortium des médias, que les trois télédiffuseurs du Québec prennent leur trou, a dénoncé le leader adéquiste. Que les deux autres partis politiques prennent leur trou et que le Parti libéral et Jean Charest décident seuls des règles. »Les réseaux de télévision proposaient d'adopter le même format qu'aux récentes élections fédérales. Les chefs, assis autour d'une table, auraient échangé sur des questions posées par des électeurs. Le consortium suggérait aussi le même animateur, Stéphan Bureau.

Cette proposition a toutefois été rejetée par les négociateurs du PLQ.

La Presse a révélé que l'avocat du parti tenait au « même décorum » que lors des précédents débats des chefs provinciaux. Les libéraux s'opposent aussi au choix de l'animateur Stéphane Bureau, qui avait eu maille à partir avec Jean Charest il y a cinq ans.

Cette attitude est symptomatique de la campagne libérale, accuse Mario Dumont. Il accuse Jean Charest de cachoterie depuis le déclenchement des élections.

« Officiellement, sur la pancarte des libéraux, c'est écrit 'oui', a dit le leader adéquiste. Mais quand on a voulu avoir les états financiers, c'était non. Quand on a voulu avoir les chiffres de la Caisse de dépôt, c'était non. Quand Monique Jérôme-Forget aurait dû s'excuser honorablement, c'était non. »