Un candidat présenté comme une étoile montante de l'ADQ a créé la controverse, hier, en s'opposant au projet libéral d'augmenter le salaire minimum d'un dollar... avant de se raviser quelques minutes plus tard. Avocat fiscaliste à Montréal, Mario Charpentier affirme que la mesure nuirait à la productivité des entreprises québécoises.

«Une mesure sur le salaire minimum qu'ils ont sortie (jeudi), c'est avec ça qu'ils vont gagner la Coupe Stanley? Ça ne se tient pas debout, comme mesure», a-t-il raillé lors d'une conférence de presse aux côtés de son chef Mario Dumont.

 

Le candidat a confirmé son opposition au projet des libéraux quelques minutes plus tard dans un restaurant de Cowansville. Mais dans un autre point de presse, à l'extérieur, il s'est ravisé pour finalement se dire en faveur d'une hausse d'un dollar du salaire minimum.

«On n'est pas contre une hausse, mais ce n'est pas le bon remède», a-t-il précisé.

M. Charpentier maintient que les augmentations pour les travailleurs au bas de l'échelle ne feront rien pour stimuler la productivité des entreprises, qu'il présente comme le principal problème de l'économie québécoise.

«Un frisé»

Quelques minutes avant de tenir ces propos, celui qui tentera de déloger Pierre Paradis dans Brome-Missisquoi a écorché le premier ministre Jean Charest, laissant entendre que c'est un «frisé qui veut bien paraître à la télé».

«C'est un gars d'image, pas un gars de contenu, a-t-il lancé. Tout ce qu'il a dit sur l'économie cette semaine, je ne suis absolument pas impressionné. Ça se contredit.»

La SGF, dit-il, n'agit tout simplement pas assez vite pour venir en aide aux PME éprouvées par la crise économique, remettant en cause la principale promesse du plan économique libéral.