Un militant anti-Harper, qui avait réussi à entrer au rassemblement conservateur à London, en Ontario, s'est fait expulser brutalement lorsqu'il a crié que Stephen Harper était «un menteur», brandissant une affiche à cet effet.

Les partisans du chef conservateur, qui commençait tout juste son discours, ont rapidement hué le protestataire.

Patrick McMahon s'est fait escorté en dehors du hangar où se tenait l'événement à la vitesse de l'éclair par un membre du personnel du chef conservateur et des agents de la GRC, qui l'ont suivi jusqu'au milieu du stationnement.

L'homme était accompagné de sa femme enceinte et de sa petite fille, et a affirmé avoir voulu exprimé son opposition au chef conservateur, qu'il accuse de ne pas dire la vérité.

«Il ment dans ses discours, il ment sur le contenu de la plateforme de ses adversaires, il a été trouvé coupable d'outrage au Parlement», a dit M. McMahon, dans le stationnement de l'événement, quelques secondes après l'incident.

«On ne veut pas d'un autre gouvernement conservateur», a-t-il ajouté.

Il s'est décrit comme un simple citoyen «préoccupé», affilié à aucun parti politique.

«J'ai été attaqué par la GRC. Et un militant m'a frappé avec une pancarte», a-t-il souligné, ajoutant qu'il évaluerait ses options légales.

«Si on m'avait simplement demandé de sortir, je serais sorti. Pas besoin de m'agresser», a-t-il conclu.

Ironiquement, l'étudiante de l'Université de Western Ontario qui avait été mise à la porte d'un rassemblement conservateur à Guelph parce qu'elle avait une photo d'elle avec Michael Ignatieff sur sa page facebook, Awish Aslam, était aussi présente au rassemblement, à l'invitation de l'entourage de Stephen Harper. Elle et trois de ses amis ont même pu rencontrer le chef conservateur à bord de son autobus.