Stephen Harper a accusé Stéphane Dion d'improviser au fur et à mesure que la campagne avance, au terme du débat des chefs français qui a pris fin vers 22h ce soir au Centre national des arts à Ottawa.

Stephen Harper a accusé Stéphane Dion d'improviser au fur et à mesure que la campagne avance, au terme du débat des chefs français qui a pris fin vers 22h ce soir au Centre national des arts à Ottawa.

Le chef conservateur réagissait ainsi au plan annoncé en plein débat par son adversaire libéral, qui a promis de mettre en place trois nouvelles mesures pour gérer la crise économique dans les 30 jours qui suivraient son mandat de nouveau premier ministre.

«Quand un chef change de plateforme au milieu d'un débat indique un manque de confiance dans sa propre plateforme», a dit M. Harper.

«Ce que M. Dion propose, c'est d'avoir beaucoup de réunions. Nous sommes en train déjà d'avoir des réunions depuis l'année passée. C'est la raison pour laquelle nous sommes sur la bonne voie, que l'économie canadienne est restée stable jusqu'à maintenant malgré cette crise aux États-Unis.»

«Ça indique à quel point il est mal préparé.»

Le plan libéral inclut la consultation d'organismes financiers fédéraux pour s'assurer que l'épargne des Canadiens n'est pas en danger, une réunion d'experts économie dans le secteur privé pour avoir un pronostic de l'état de santé financier du Canada et une mise à jour économique et commerciale dans le but, entre autres, de présenter des mesures pour venir en aide aux secteurs manufacturier et forestier.

Sur la défensive

Cette charge de Stephen Harper a été l'une des rares qu'il a eu le loisir de mener au cours de la soirée. Le premier ministre a en effet été la cible du gros des attaques lancées par les quatre autres chefs durant les deux heures de la joute oratoire.

«C'est difficile d'être toujours à quatre contre un, mais ça m'a permis d'exprimer nos politiques comme gouvernement», a-t-il reconnu dans le point de presse qui a suivi l'affrontement.

«Nous sommes les seuls qui avons transmis [des informations] sur ce que nous faisons, sur ce que nous voulons faire. Les autres ne faisaient qu'attaquer.»

«C'est bien, ils veulent tous être chefs de l'opposition, a-t-il poursuivi, railleur. Mais cela ne dit rien à la population de ce qu'ils feraient vraiment.»

Pas de grandes messes fédérales-provinciales

Par ailleurs, comme il l'avait mentionné plus tôt dans la campagne, M. Harper a écarté la possibilité d'avoir des réunions fédérales-provinciales de grande envergure.

Il a d'abord affirmé que son gouvernement planchait déjà à planifier une rencontre avec ses homologues provinciaux pour la fin de cette année ou le début de l'année prochaine. «Nous avons beaucoup de collaborations avec les provinces et nous avons beaucoup de collaborations dans les domaines économiques», a-t-il dit.

«Mais on ne veut pas une de ces grandes réunions historiques où les premiers ministres font des grandes batailles, a-t-il ajouté. Si nous pouvons travailler ensemble, comme nous le faisons dans la majorité des cas, les réunions seront fructueuses.»

Stéphane Dion a promis de convoquer une réunion des chefs d'État des provinces et du gouvernement fédéral pour discuter de l'économie.