L’Université d’Ottawa a retiré jeudi deux annexes de leur rapport sur la liberté académique, puisqu’elles contenaient plusieurs erreurs techniques, de formulation et de traduction.

Des erreurs techniques, comme l’oubli de changer le nom d’un auteur spécialiste ou encore la non-concordance de la traduction, ont été découvertes dans les Annexes B et C, a indiqué le Comité sur la liberté académique de l’Université d’Ottawa dans une déclaration publiée jeudi.

Ces annexes contenaient une synthèse des mémoires, des lettres présentées et des interventions faites auprès du Comité en lien avec la consultation de la communauté universitaire.

Plusieurs personnes, dont des membres du Comité sur la liberté académique, ont remis en question certaines citations et formulations de thèmes de l’Annexe B. « On a notamment suggéré que certaines personnes pouvaient encore être identifiées par le contexte même si le Comité respectait la règle de l’anonymat », pouvait-on y lire dans la déclaration.

Après s’être réuni pour faire des vérifications et apporter des corrections, le Comité « a vite constaté qu’il était impossible de reconnaître ou de corriger tout ce qui posait des problèmes. »

Les membres ont donc retiré du site de l’Université d’Ottawa les Annexes B et C, en rappelant être toujours en accord avec les énoncés du rapport sur la liberté académique publié il y a deux semaines.

Des erreurs factuelles

Lundi dernier, Jude Mary Cénat, un professeur de psychologie à l’Université d’Ottawa et membre du comité sur la liberté académique, avait annoncé qu’il ne soutenait plus l’Annexe B du rapport du Comité sur la liberté académique de l’Université d’Ottawa.

« Cette annexe, en plus de contenir des erreurs factuelles sur les mémoires reçus par la commission, en présente un point de vue partiel et partial, avait-il affirmé dans une déclaration sur Twitter. Continuer à me taire irait à l’encontre de mes valeurs pour la justice, l’équité et la vérité. »

Le 4 novembre dernier, l’ex-juge de la Cour suprême Michel Bastarache a déposé son rapport sur la liberté académique, dans lequel il recommande notamment de mettre en place un meilleur mécanisme de plaintes et s’oppose à la censure institutionnelle.