(Québec) La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a signé avec le gouvernement mercredi le nouveau contrat de travail qui s’appliquera à ses 49 000 membres.

Cette signature marque la fin d’une ronde de négociation entreprise il y a plus de 23 mois.

Dès 2022, les enseignants en début de carrière verront leur salaire passer de 46 115 $ à 52 954 $, pour ensuite atteindre 53  541 $ en avril 2023.

Le salaire annuel maximal des enseignants québécois sera de 92 027 $ en avril 2022, alors que la moyenne canadienne s’élève, en ce moment, à 91 300 $.

PHOTO ANDRE PICHETTE, ARCHIVES ANDRÉ PICHETTE

Le président de la FAE, Sylvain Mallette

« C’est une très bonne entente, a réagi le président de la FAE, Sylvain Mallette, en point de presse à l’Assemblée nationale. On a apporté plus de 43 modifications au contrat de travail. »

La nouvelle convention collective prévoit également la disparition d’un échelon au 31 mars 2023, ce qui permettra d’atteindre l’échelon maximal après 13 ans de service au lieu de 14 ans actuellement

« C’est plus payant de devenir enseignant, carrément », s’est félicité le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. Il estime que ce nouveau contrat de travail viendra aider à résorber la pénurie d’enseignants.

« Ça favorise la sortie de crise », a-t-il dit.

De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a qualifié l’entente d’« historique », puisqu’elle change l’organisation du travail et permet aux enseignants une plus grande autonomie.

« On dégage beaucoup de temps des enseignants où ils faisaient, par exemple, de la surveillance pendant les récréations. Ce temps-là va être récupéré pour que les enseignants puissent intervenir auprès des élèves. »

La FAE regroupe 49 000 enseignants des niveaux primaire, secondaire et de la formation professionnelle. Elle est un regroupement indépendant des grandes centrales.