(Québec) François Legault a confirmé, jeudi, un investissement additionnel de 5 millions pour l’achat de livres dans les bibliothèques scolaires. Concrètement, cela permettra l’achat d’environ deux livres de plus par élève à chaque année.

Le premier ministre s’est déplacé à l’école du Boisé, à Charlesbourg, pour témoigner de son affection pour les livres. Il s’est ensuite entretenu avec une dizaine d’élèves du primaire qui assistaient à l’annonce.

Cette somme se greffe aux 15 millions déjà prévus, pour un investissement total de 20 millions, qui sera récurrent pour au moins les quatre prochaines années, a-t-il déclaré. Cela portera le financement total des bibliothèques scolaires à 80 millions.

M. Legault, qui était accompagné pour l’occasion du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, et de la ministre de la Culture, Nathalie Roy, a dit espérer rendre les bibliothèques plus attrayantes auprès des jeunes et susciter leur intérêt pour les arts et la culture.

D’ailleurs, il encourage les autorités scolaires à privilégier l’achat de livres québécois. «Je pense que c’est important, pour la fierté des Québécois, de vivre notre culture et d’être capable de voir davantage nos artistes», a-t-il affirmé.

«Je veux, quand je vais me présenter devant l’électorat en 2022, que les Québécois disent: "Ce gouvernement-là a investi en culture"», a-t-il ajouté.

Jeudi, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE) a réagi en qualifiant l’annonce d’«excellente nouvelle pour les bibliothèques et les élèves».

Cependant, dans un échange de courriels, son président Jacques Landry a tenu à rappeler que plusieurs bibliothèques scolaires sont actuellement en «piteux état».

Par ailleurs, selon lui, davantage de bibliothécaires devraient être embauchées, car elles sont les mieux placées pour conseiller les commissions scolaires et les écoles dans l’achat de livres et de ressources numériques.

À l’heure actuelle, le Québec compte seulement 102 bibliothécaires scolaires réparties dans 72 commissions scolaires. Dans 18 commissions scolaires, il n’y a aucune bibliothécaire.

«Les bibliothèques scolaires du Québec sont parfois en piteux état, le manque d’espace et la vétusté des bâtiments font en sorte que les bibliothèques se retrouvent parfois dans le corridor, dans des salles de classe exiguës ou carrément abolies. Il faut absolument redresser cette situation», a déclaré M. Landry.