Quarante-quatre des syndicats de chauffeurs d'autobus d'écoliers dans 32 commissions scolaires feront la grève durant une journée, le 15 mai.

Une deuxième journée de grève est également prévue dans la semaine du 28 mai.

Ces 44 syndicats de la Fédération des employés de services publics, affiliée à la CSN, se sont dotés d'un mandat de six jours de grève. Pour le moment, seule la date de la première journée de grève est arrêtée.

Cette fédération compte toutefois 63 syndicats. Les 19 autres syndicats ont voté contre le mandat de grève qui était proposé ou ne se sont pas prononcés, a indiqué mardi Stephen P. Gauley, président du secteur du transport scolaire, au cours d'une conférence de presse. « Les 19 autres vont continuer le service comme il est effectué d'habitude. »

Ce sont donc 2170 syndiqués qui seront concernés par la grève sur 3000.

Les dirigeants syndicaux n'ont pas voulu dire quelles commissions scolaires seraient touchées, pour le moment, ajoutant qu'ils donneraient un préavis aux parents touchés le temps venu. Mais les 32 commissions scolaires sont réparties dans plusieurs régions.

D'autres syndicats ont toutefois réussi à renouveler leur contrat de travail avec leur transporteur privé respectif, à la CSN, de même que chez les Teamsters et Unifor, affiliés à la FTQ. Certains ont tenu des journées de grève, d'autres pas.

Dans tous les cas, la rémunération est au coeur du litige. D'ailleurs, les salaires varient d'un transporteur à l'autre. Les chauffeurs d'autobus d'écoliers gagnent entre 20 000 $ et 25 000 $, parfois moins de 20 000 $.

« Quand quelqu'un gagne 14, 15, 16 000 $ par année, un moment donné il vient qu'il en a plein son casque », a lancé M. Gauley. Les syndicats sont prêts à continuer à négocier, a-t-il assuré.

Le transport d'écoliers est assuré par des transporteurs privés, qui concluent des contrats avec les commissions scolaires, qui, elles, reçoivent des subventions du ministère de l'Éducation pour dispenser le service. Les syndicats estiment que les sommes allouées ne sont pas suffisantes pour rehausser suffisamment les salaires des chauffeurs d'autobus d'écoliers.

Les contrats des transporteurs comportent une clause qui stipule qu'« advenant une grève ou un lock-out de sept jours consécutifs ou plus, la commission scolaire, sans préjudice à tout autre recours, (peut) mettre fin au contrat pour l'année visée et les années subséquentes s'il en est, pour la totalité ou une partie des véhicules sous contrat ».

Le contrat prévoit aussi que « dans les cas d'arrêts de travail de courte durée, si l'entreprise de transport en est à son deuxième avis de défaut dans la même année, la commission scolaire pourra mettre fin au contrat ».