D'autres chauffeurs d'autobus d'écoliers, dans deux organisations syndicales distinctes, pourraient bientôt faire une grève générale illimitée, en Outaouais et dans la région de Saint-Bruno-de-Montarville.

D'abord, une centaine de chauffeurs, membres de la section locale 106 du Syndicat des Teamsters, affilié à la FTQ, se disent prêts à déclencher une grève générale illimitée à compter de la mi-avril ou de la fin avril.

Ils travaillent pour Autobus Campeau et desservent les commissions scolaires des Draveurs et des Portages-de-l'Outaouais, à Gatineau. Ce sont 5000 élèves de cette région qui pourraient être touchés par un tel débrayage.

Le mandat de grève a été adopté dans une proportion de 99 %.

«La date n'est pas arrêtée encore. On va débrayer au moment jugé opportun, mais au moment où on se parle, ça ne se présente pas bien à la table de conciliation», a fait savoir mercredi Stéphane Lacroix, directeur des communications et des affaires publiques au Syndicat des Teamsters.

S'ils débrayaient effectivement, ces chauffeurs emboîteraient ainsi le pas à leurs collègues membres du Syndicat des Teamsters en Montérégie, à Laval et dans l'ouest de l'île de Montréal, qui ont déjà annoncé qu'ils feraient une grève générale illimitée à compter du 9 ou du 10 avril, selon la commission scolaire.

Dans leur cas aussi, les négociations piétinent. «Les négociations n'avancent pas. Il y a des rencontres devant les conciliateurs pour essayer de débloquer l'impasse, mais au moment où on se parle, les grèves qui sont prévues les 9 et 10 avril prochain sont toujours planifiées», a noté M. Lacroix.

Au SQEES aussi

Un autre syndicat vient de se doter d'un mandat de grève générale illimitée, à Saint-Bruno-de-Montarville. Ces chauffeurs, membres du Syndicat québécois des employés de service (SQEES), aussi affilié à la FTQ, travaillent pour BE Grisé Transport, qui dessert en partie les commissions scolaires des Patriotes et Riverside.

Dans leur cas, toutefois, aucune date de débrayage n'est arrêtée et il n'est pas certain que les chauffeurs en viennent à une grève générale illimitée, bien que le mandat obtenu le permette. Il pourrait bien s'agir d'abord d'une journée de grève isolée ou de deux, par exemple, a-t-on expliqué mercredi au SQEES.

Dans tous les cas, c'est la rémunération qui est au coeur du litige. Les chauffeurs d'autobus d'écoliers ont aussi un horaire brisé, travaillant le matin et en fin d'après-midi. Ils gagnent entre 20 000 $ et 25 000 $ par année, parfois moins de 20 000 $.

Cependant, les négociations se poursuivent avec les employeurs, dans l'espoir d'éviter ces débrayages.