Parce que leur nouvelle école n'est pas prête à les accueillir, quelques centaines d'enfants du préscolaire et du primaire de Lachenaie ont vu leur rentrée repoussée de deux jours. Un report qui ne surprend pas des parents qui réclament l'ouverture d'une nouvelle école dans le secteur depuis longtemps.

Comme tous les enfants qui fréquenteront l'école primaire des Pionniers, le fils de Pierre-Alexandre Ouellet devait vivre sa première journée d'école hier. Or, il passe deux jours au service de garde parce que sa toute nouvelle école n'est pas terminée.

« On passait devant l'école et on se rendait compte que ce n'était pas fini. [...] On avait de l'inquiétude et on se demandait si l'école allait commencer à temps. On nous a dit que oui. »

Mais voilà que cinq jours avant la rentrée, la Commission scolaire des Affluents a envoyé une lettre aux parents afin de signaler que pour avoir « la certitude que les travaux à être exécutés » seraient terminés, la rentrée était repoussée de deux jours. « Des ouvriers pourraient être présents aux abords de l'école pendant une courte période après la rentrée », précise-t-on également.

Un retard « irresponsable », dit Pierre-Alexandre Ouellet. « Samedi et dimanche, je suis passé devant l'école et il n'y a pas un chat qui travaillait », souligne le père.

Grève et pluie

La Commission scolaire des Affluents affirme que ce retard s'explique notamment par la grève dans la construction qui a retardé certains travaux cet été. « La pluie du printemps a aussi ralenti les travaux de construction du système de géothermie », dit Éric Ladouceur, coordonnateur aux communications de la commission scolaire.

Cette école de 250 places a la particularité d'avoir été réalisée en collaboration avec la Ville de Terrebonne, qui pourra utiliser certaines installations à son compte. « C'est la Ville qui construit le gymnase », dit Éric Ladouceur. Il ne sera pas terminé à temps pour la rentrée. Quant à la cour d'école, elle doit être prête à temps jeudi.

Philippe Champagne, dont deux enfants fréquenteront la nouvelle école cette année, a des doutes. « À moins qu'on ait une définition différente d'une cour d'école, je ne sais pas ce qu'ils vont être capables de construire en deux jours », dit-il.

Une école attendue depuis longtemps

En 2014, Stéphanie Mercier a alerté le conseil municipal de Terrebonne parce que déjà, dit-elle, le manque de place dans les écoles pour les enfants de Lachenaie était flagrant.

« Je trouvais ça aberrant, dit-elle. On achète une maison à côté d'une école et on ne pouvait pas y aller. » Elle soutient que lors d'une rencontre avec la commission scolaire au printemps 2016, la possibilité que l'école ouvre à la rentrée suivante avait été évoquée.

Ses enfants ne fréquenteront pas cette nouvelle école, mais elle déplore la lenteur de la commission scolaire à réagir à la surpopulation dans les écoles. « Je me suis battue pour cette école-là », dit Stéphanie Mercier.