Le ministre de l'Éducation, François Blais, dit faire confiance aux professeurs qui comptent faire une grève du zèle pour protester contre la lenteur des négociations avec le gouvernement Couillard. «Je comprends qu'ils soient en moyen de pression. Ce qui est légitime et nécessaire est qu'ils respectent leur contrat de travail, qui prévoit 40 heures d'enseignement» a-t-il prévenu.

«Je leur fais confiance sur le choix des moyens de pression, c'était prévisible. Les parents leur confient ce qu'ils ont de plus précieux, ils s'attendent à ce qu'ils soient protégés», de souligner le ministre Blais.

Sur les problèmes financiers appréhendés par les commissions scolaires, il rappelle que ces dernières «annoncent toujours un déficit, ce n'est rien de nouveau comme chaque année par mesure de précaution. Je crois que la majorité va terminer l'année à l'intérieur des budgets», estime M. Blais.

Pour lui, la gratuité scolaire est un principe important. Il a demandé des vérifications sur les factures supplémentaires imposées aux parents à la rentrée, «j'ai cinq enfants qui sont passés dans le secteur public, cela me préoccupe», observe-t-il. Le matériel qui n'est pas «réutilisable», les cahiers d'exercices par exemple, est défrayé par les parents. Même chose pour les programmes de sport en dehors du programme d'enseignement. «Y a-t-il des mailles qui se sont ouvertes, les principes de la loi sur l'instruction publique sont-ils respectés? On va regarder ça», de souligner le ministre de l'Éducation.

Pour l'inscription des enfants de réfugiés qui n'ont pas de papiers, le gouvernement va rapidement proposer les amendements législatifs pour régler le problème.