Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau n'exclut pas d'instaurer la gratuité scolaire à l'université.

Cet automne, il participera à une tournée des jeunes péquistes dans les cégeps et les universités au cours de laquelle cet enjeu sera au centre des débats.

L'aile jeunesse plaide pour la gratuité, mais le parti n'a pas pris position en ce sens jusqu'ici.

Lors de la course à la direction, M. Péladeau s'était engagé à «entreprendre un chantier sur la gratuité scolaire à l'université».

«Si le débat sur la gratuité scolaire est nécessaire et que l'évolution du programme des prêts et bourses mérite aussi d'être évaluée, il faudra nous interroger sur les conditions qui pourraient entourer l'instauration progressive de la gratuité», indique son programme.

Vendredi, son attaché de presse, Bruno-Pierre Cyr, s'est contenté de dire que M. Péladeau «est ouvert à en discuter et à regarder ça».

Le gouvernement Marois avait écarté cette option lors du Sommet sur l'enseignement supérieur, en 2013, l'estimant trop coûteuse.

Le ministre responsable était alors Pierre Duchesne, que M. Péladeau vient de nommer à titre de chef de cabinet.

L'économiste Pierre Fortin, qui a pris part au Sommet et dont des études ont déjà été citées par M. Péladeau, a estimé que la gratuité scolaire coûterait à l'État québécois de 1 à 1,4 milliard.