La Commission des relations du travail (CRT) vient de bloquer la grève d'une journée qui devait toucher, demain, la majorité des professeurs de cégep du Québec.

Les commissaires ont ordonné aux syndicats de «prendre toutes les mesures» pour s'assurer que leurs membres soient en classe «et s'abstiennent de participer à toute cessation concertée de travail». 

«La Commission ordonne également aux enseignants et enseignantes membres de ces syndicats de fournir leur prestation normale de travail», ajoute le communiqué émis par la CRT.

Les commissaires se rendent ainsi aux arguments du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC), qui représente Québec et la Fédération des cégeps. Le CPNC plaidait que la grève des professeurs était illégale parce qu'elle violait le Code du travail et les conventions collectives.

Les cégeps et les syndicats «démontrent un réel souci de limiter les impacts de la grève prévue pour le 1er mai sur les étudiants, notamment en permettant la reprise des cours», a reconnu la CRT. Mais, «il demeure que le droit de grève n'est pas acquis, les dispositions prévues au Code du travail n'étant pas respectées».

Les commissaires ont toutefois semblé déplorer que les procédures légales n'ont été entamées «que moins de 3 jours avant la date annoncée de la grève».

Les syndicats représentant plus 10 000 professeurs oeuvrant dans une trentaine de cégeps ont voté une grève d'une journée le 1er mai pour exprimer leur désaccord envers les «politiques d'austérité» du gouvernement Couillard. La plupart de ces syndicats sont liés à la CSN, mais d'autres sont liés à la CSQ.

Le non-respect d'une décision de la CRT peut entrainer des amendes extrêmement salées, atteignant parfois plusieurs milliers de dollars.