Les parents sont « pris en otage » par les grèves tournantes qui touchent les garderies en milieu familial, a dénoncé mercredi la ministre de la Famille, Francine Charbonneau.

Plus de 30 000 enfants sont affectés par les débrayages de 24 heures lancés en matinée à Montréal, dans le sud de la Montérégie et à Québec. Les mesures touchent 5000 installations en milieu familial dans ces régions.

Les syndiquées de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec, affilié à la Centrale syndicale du Québec (CSQ), dénoncent la lenteur des négociations avec le gouvernement. Leurs moyens de pression sont toutefois inacceptables aux yeux de la ministre Charbonneau.

« C'est une déception complète, a-t-elle dénoncé à son arrivée au conseil des ministres. Les parents sont pris en otage. Ils sont obligés de réorganiser leur journée. C'est inacceptable. »

Elle se dit d'autant plus étonnée par les grèves tournantes que les négociations progressent « très bien ».

« On pensait qu'on était près d'une entente, a-t-elle dit. On espère qu'ils vont se rasseoir à la table et qu'on va pouvoir compléter. Ça fait un an, cette semaine, qu'on est en négociations. On souhaite vraiment que ça s'attache. »

Les éducatrices en milieu familial exigent que leur salaire passe d'environ 12$ l'heure à environ 16$ l'heure. Elles souhaitent également que Québec les rémunère sur une semaine de 50 heures plutôt que 35 heures.

Elles organiseront une manifestation devant l'Assemblée nationale mercredi.

« Nous sommes tout à fait conscientes du climat actuel dans lequel on est, a indiqué la porte-parole du syndicat, Kathy Gibson. Ce qu'on veut, toutefois, c'est qu'il y ait des actions concrètes qui soient posées par la ministre de la Famille afin de reconnaître la vraie valeur des responsables de services de garde en milieu familial. »