La campagne électorale scolaire vient tout juste de s'enclencher, et déjà le directeur général des élections (DGE) a reçu une plainte concernant l'utilisation des fonds publics à des fins partisanes.

Le président de la commission scolaire de la Pointe-de-l'Île, Vincenzo Arciresi, a sollicité le maire de Montréal-Est pour que ce dernier l'aide à trouver un candidat dans la circonscription correspondant à sa municipalité. «Je me demandais si vous aviez un candidat à me proposer», écrit-il au maire Robert Coutu dans une lettre dont nous avons obtenu copie.

La demande a été faite par courriel avec le logo de la commission scolaire, la mention «bureau du président» et la signature de M. Arciresi.

Un adversaire de M. Arceresi à la présidence de la commission, Miville Boudreault, a porté plainte mercredi dernier auprès du DGE, qui confirme l'avoir reçue. Selon M. Boudreault, «il s'agit clairement d'une activité à caractère électoral en vertu de la Loi sur les élections scolaires». «Tout me porte à croire qu'il ne s'agit pas d'un acte isolé, mais d'une démarche systématique d'utilisation des ressources d'un organisme public pour mener une cabale électorale», précise M. Boudreault.

Autre plainte

Le geste de M. Arciresi fait également l'objet d'une plainte qui a été déposée auprès de la secrétaire générale de la commission scolaire. Le commissaire scolaire, Rémy Tondreau, estime que le président a notamment contrevenu au code d'éthique.

Le 8 septembre dernier, le directeur général de la commission scolaire avait pris soin d'envoyer une note à l'ensemble du personnel en vue des élections du 2 novembre. Il rappelait qu'«un employé qui se livre à un travail de nature partisane commet une infraction et il est passible d'une amende».

Les actes reprochés à M. Arciresi ont été discutés mercredi lors de la dernière assemblée du conseil des commissaires. Il a été impossible de joindre M. Arciresi pour recueillir ses commentaires.