La ministre de la Famille, Francine Charbonneau, a refusé de rencontrer les membres de la Fédération des intervenants en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) qui ont occupé l'espace devant les bureaux du ministère de la Famille à Montréal, en début de journée vendredi. La présidente de la FIPEQ-CSQ, Kathleen Courville, trouve «déplorable» que la ministre n'ait pas pris un moment pour rencontrer les responsables en service de garde (RSG) et pour s'entretenir avec elles. «C'est sûr que les discussions se poursuivent à la table des négociations, mais on aurait quand même apprécié pouvoir la rencontrer ici aujourd'hui.»

Palmiers et colliers de fleurs étaient au rendez-vous lors de cette nouvelle mobilisation des membres de la FIPEQ-CSQ, tenue à l'occasion de la dernière journée de négociation de leur convention collective avant la pause estivale. De son côté, la ministre Charbonneau n'avait pas l'intention de prendre part à cette mobilisation à saveur d'été. «On pense que les négociations devraient avoir lieu autour de la table», dit l'attachée de presse de la ministre, Lindsay Jacques-Dubé, ajoutant que Mme Charbonneau avait déjà autre chose à son horaire.

Quelques dizaines de RSG ont invité la ministre Charbonneau à venir discuter avec elles de la réalité du travail de responsable de services de garde en milieu familial. «Suite aux propos qu'elle a tenus le 7 juillet dernier, il était plus qu'important pour nous [d'inviter la ministre] à discuter avec nous sur ce qu'est réellement le travail d'une RSG, de ce que ça implique et de ce que ça nécessite quotidiennement auprès des enfants et des familles du Québec», a déclaré Kathleen Courville.

Le 7 juillet, la FIPEQ-CSQ a tenu une journée de grève dans l'ensemble du Québec pour faire pression sur la ministre Charbonneau qu'elle accusait d'être fermée à ses demandes. La ministre avait associé cette journée de débrayage à une «prise d'otage». Les responsables de services de garde demandent entre autres plus d'indépendance des bureaux de coordination qui régissent leurs activités ainsi que la reconnaissance des 50 heures par semaine qu'elles disent travailler. Au retour de la pause estivale de trois semaines, Kathleen Courville assure que les membres n'écartent pas la possibilité d'avoir recours aux quatre jours de grève supplémentaires votés en assemblée générale.