Alexandre L'Hostie, dont la compagnie, Service d'entretien Comète, était chargée de l'entretien de la garderie Les petits explorateurs, où a eu lieu une fuite de monoxyde de carbone mardi, a un lien de parenté avec un membre de la direction de l'établissement.

C'est ce qu'il a indiqué à La Presse au cours d'une entrevue téléphonique menée hier.

M. L'Hostie a reconnu l'existence de ce lien de parenté, mais a refusé de préciser lequel, sous prétexte que l'enquête de la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) était en cours.

M. L'Hostie dit être responsable de l'entretien quotidien de la garderie (« les poubelles, le ménage ») depuis « plusieurs années ». Ses deux enfants fréquentent d'ailleurs cet établissement du boulevard Industriel, à Saint-Eustache, et faisaient partie des 71 enfants hospitalisés après l'incident.

« C'est un énorme stress pour nous, a-t-il déclaré. L'état de choc de notre famille est pire que le reste. J'ai une part de responsabilité, en plus de devoir gérer l'incident. C'est dur à gérer. »

Malgré les liens visiblement étroits entre lui et la garderie, M. L'Hostie assure qu'il n'a « pas eu de traitement de faveur ». « J'ai fait une soumission et ils ont décidé de me prendre », soutient-il.

Lui aussi à l'hôpital

Alexandre L'Hostie avait travaillé dans la nuit de lundi à mardi à cirer le plancher qu'il avait décapé au cours du week-end. Il a confirmé avoir bel et bien ressenti un malaise à la fin de sa nuit de travail, mardi matin. « J'associais ça à la fatigue », explique-t-il.

Lorsqu'il a eu vent de l'incident, il est retourné à la garderie, où les pompiers lui ont conseillé de se rendre à l'hôpital par mesure de précaution.

M. L'Hostie a par ailleurs indiqué que la polisseuse qu'il a utilisée au cours de la nuit, et qui semble être à l'origine de la fuite, était « bien entretenue ». Il dit l'avoir achetée usagée.

Au moment de l'entrevue, la polisseuse était entre les mains des enquêteurs de la CSST.

La Presse a par ailleurs demandé une entrevue avec un porte-parole de la CSST hier après-midi, mais n'avait toujours pas obtenu de réponse au moment de publier.

Sept jours de test

Le directeur du service de la sécurité incendie de Saint-Eustache, Charles de Rouville, a quant à lui indiqué que des mesures de monoxyde de carbone seraient prises jusqu'à la semaine prochaine dans la garderie.

« Pour sécuriser les gens, nous avons laissé environ sept tubes d'analyse contenant un produit chimique qui absorbe le monoxyde de carbone », a expliqué M. de Rouville.

Le but de l'exercice est de s'assurer hors de tout doute que les émanations de monoxyde de carbone provenaient de la polisseuse, à l'exclusion de toute autre source.