Après deux ans et demi de démarches bureaucratiques, le sort des écoles Baril et Saint-Gérard, fermées pour cause de moisissures, est désormais entre les mains des élus municipaux. La Commission scolaire de Montréal (CSDM) les presse d'autoriser la démolition des deux écoles, malgré des avis défavorables concernant la conservation du patrimoine.

«On invite les élus à penser à la santé avant la brique», a affirmé la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon.

Le 3 juin, la Conseil du patrimoine de Montréal et le Comité Jacques-Viger, des instances consultatives, ont émis un avis défavorable à la démolition de l'école Saint-Gérard, dans le quartier Villeray. Selon eux, la CSDM devrait étudier des solutions qui permettraient de restaurer le bâtiment actuel, comme l'«encapsulation des murs». «Ce sont des recommandations, mais ce sont quand même les élus qui prendront la décision finale», a souligné Mme Harel-Bourdon.

Comme l'école Saint-Gérard est inscrite au Plan d'urbanisme, le conseil municipal de Montréal devra d'abord autoriser son retrait du Plan, selon Mme Harel-Bourdon. L'arrondissement devra ensuite délivrer un permis de démolition.

La mairesse de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Anie Samson, a parlé du dossier de l'école Saint-Gérard au maire Denis Coderre, qui doit rencontrer Mme Harel-Bourdon «dans les prochains jours».

Quant à l'école Baril, la CSDM devrait présenter à l'automne une version améliorée de son projet de reconstruction au comité de démolition de l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. «Il n'y a pas d'opposition de principe de notre part: on va regarder les plans qui nous seront soumis», indique le maire Réal Ménard, qui se dit compréhensif à l'égard des parents.

Rappelons que le ministère de l'Éducation a autorisé la démolition des deux écoles et consenti près de 30 millions pour leur reconstruction.