Les écoles primaires Hochelaga et Saint-Nom-de-Jésus ont été fermées à l'automne 2012 en raison de problèmes de qualité de l'air, ce qui a entraîné le déplacement de plus de 500 élèves. Or, il n'y a pas de moisissures dans la maçonnerie de ces écoles, concluent les expertises qui y ont été menées. Les écoles ne seront donc pas démolies, mais devront toutefois être rénovées.

«Les expertises n'ont pas décelé de contamination fongique dans le massif de la maçonnerie», a indiqué hier le directeur du service des ressources matérielles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Bruno Marchand, en marge de l'inauguration de l'agrandissement d'une école.

Plusieurs facteurs pourraient avoir contribué aux problèmes de qualité de l'air décelés dans ces deux écoles du quartier Hochelaga-Maisonneuve, dont la présence de moisissures dans les vides sanitaires, l'absence de système de ventilation mécanique et la contamination du sol au mazout.

Comme la maçonnerie n'est pas contaminée, la CSDM n'envisage pas de démolir les deux écoles, construites au début des années 20. Elle a soumis le mois dernier un projet de rénovation de 15 millions par école au ministère de l'Éducation pour, entre autres, décontaminer le sol et rénover l'enveloppe des bâtiments.

Question de prudence

À la lumière du résultat des expertises, était-ce nécessaire de retirer les élèves des écoles (ils ont été déplacés vers l'école secondaire Édouard-Montpetit)?

«Considérant l'avis de la santé publique et les symptômes observés chez le personnel, les usagers et les élèves, nous avons jugé qu'il était préférable de les relocaliser le temps de clarifier la situation, a répondu Bruno Marchand. La prudence et la vigilance s'imposent, peu importe les causes.»

Quant aux deux autres écoles fermées (Baril, dans Hochelaga-Maisonneuve, et Saint-Gérard, dans Villeray), elles sont toutes deux contaminées par les moisissures. La CSDM souhaite les démolir pour en construire de nouvelles d'ici 2016, mais n'a toujours pas obtenu les permis nécessaires auprès des autorités municipales. La valeur patrimoniale des bâtiments pose problème.

La direction de la santé publique de Montréal, qui avait recommandé la fermeture temporaire des écoles Hochelaga et Saint-Nom-de-Jésus, n'a pas rappelé La Presse, hier.