Bonne nouvelle pour les étudiants qui ont milité au cours des derniers mois. Le ministère de l'Éducation a annoncé la semaine dernière qu'aucune aide financière ne serait versée pour le mois de septembre, mais les étudiants et cégépiens bénéficieront comme prévu de la période d'exemption de six mois pour rembourser leur dette, a appris La Presse.

L'aide financière aux études propose l'«option 6 mois» à tous les étudiants qui ont recours au système de prêts et bourses. Celle-ci concerne la période de six mois suivant la fin des études à temps plein, durant laquelle l'étudiant n'est pas dans l'obligation de rembourser sa dette.

Ceux qui ont repoussé leur trimestre d'hiver 2012, du mois d'août jusqu'à la fin du mois de septembre, devront commencer le paiement de leur prêt dès le 1er avril 2013. La période de grâce de six mois s'étale donc du 1er octobre 2012 - fin officielle du trimestre d'hiver et début de celui d'automne - au 31 mars 2013.

Cette prolongation est destinée à faciliter l'insertion socioprofessionnelle des diplômés, a indiqué Esther Chouinard, porte-parole du ministère de l'Éducation.

Quant aux étudiants qui ont terminé leur trimestre d'hiver en avril dernier, soit la date initialement prévue avant le conflit étudiant, les six mois de battement prendront fin le 1er novembre. Pour les collégiens, c'est le 1er décembre 2012.

Pas suffisant, selon les fédérations étudiantes

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Éliane Laberge, accueille plutôt froidement la nouvelle.

«Oui, c'est une excellente chose d'adapter le système à la réalité de la reprise des cours à la mi-août. Ça démontre qu'à certains niveaux, ils prennent considération. Mais lorsque c'est le temps de mettre un peu plus d'argent pour sauver des étudiants du pétrin, ce n'est pas la même histoire.»

Éliane Laberge n'a pas encore digéré la décision du gouvernement de ne pas accorder de l'aide financière aux étudiants pour le mois de septembre. Elle se dit «déçue» de la performance du ministère de l'Éducation.

Sa collègue Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), a tenu les mêmes propos.

«C'est une bonne chose, mais permettez-moi quand même de me questionner. Si on est capable de prolonger de six mois un remboursement de prêt, pourquoi on n'est pas capable de réajuster le reste du programme pour permettre aux étudiants d'avoir accès à leurs prêts et bourses?»