Junbo Chen, le responsable nord-américain d'Hanban, le bureau de la Commission pour la diffusion internationale du chinois, considère que le Canada est en train de manquer la jonque en ce qui a trait à l'enseignement du mandarin dans ses écoles.

Son souhait? Que les provinces arrêtent de palabrer et qu'elles acceptent les «cadeaux» d'Hanban. L'organisme lié au ministère de l'Éducation chinois est prêt à fournir presque gratuitement professeurs et livres scolaires par le truchement de son programme de professeurs invités et des instituts Confucius.

 

«Aux États-Unis, nous n'avons pas ce genre de problème, a précisé M. Chen, joint à Vancouver. Les éducateurs agissent, ils essaient d'obtenir davantage de ressources et de professeurs de la Chine. Au Canada, les responsables préfèrent attendre, ils discutent de ce qu'ils devraient faire. Mais le temps passe et les ressources vont de plus en plus vers les États-Unis. Nous sommes en train de perdre des occasions pour nos étudiants», déplore-t-il.

Assez ironiquement pour un représentant de la Chine communiste, Junbo Chen se plaint également de la frilosité des syndicats d'enseignants qui voient d'un oeil suspect l'arrivée de «professeurs invités» fournis et payés par la Chine pour enseigner au Canada.

«Aux États-Unis aussi, il y a des syndicats. Pourquoi soutiennent-ils nos programmes? Parce que ces programmes répondent à la demande pour la langue chinoise. Nous ne faisons qu'aider les syndicats à ouvrir ce marché. Si de plus en plus d'étudiants veulent apprendre une seconde langue, cela va accroître la demande pour les enseignants locaux.»