Après deux jours de négociations devant un conciliateur, l'Université de Montréal ne parvient toujours pas à s'entendre avec son Syndicat des chargés de cours (SCCCUM), qui est en grève depuis sept semaines.

Mercredi midi, une centaine de chargés de cours, munis de pancartes disant: «Sauvons la session par la négociation», ont manifesté devant les bureaux du ministère de l'Éducation à Montréal.À la demande de la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, la direction de l'Université et le SCCCUM sont en pourparlers intensifs devant un conciliateur depuis mardi. «Pour laisser toutes les chances à la négociation», tant le syndicat que la direction de l'Université ont été avares de commentaires, mercredi.

Plusieurs organisations sont venues offrir leur soutien moral aux chargés de cours mercredi midi. «Lors de son récent forum économique à Lévis, le gouvernement Charest a conclu que la priorité au Québec devait être l'éducation. Ça doit se traduire par des conditions de travail qui nous permettent d'enseigner décemment», a déclaré le président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), Jean Trudelle.

La direction de l'Université de Montréal s'était donné jusqu'à mardi pour en arriver à une entente avec les chargés de cours. Sinon, elle menaçait d'annuler le semestre des 26 000 étudiants touchés par la grève.

Inquiets, une centaine d'étudiants ont manifesté devant les bureaux du Ministère, mardi midi. Aucune annulation n'a encore été annoncée. Commentant la crainte des étudiants de perdre leur semestre, la vice-présidente du SCCCUM, Nicole Lavergne, répond: «Nous aussi on veut que ça se règle. C'est pour ça qu'on laisse toutes les chances à la négociation.»